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Les élections américaines, live from Philly
22 janvier 2008

Débat démocrate: attention, ça chauffe!

C'est ce samedi que les démocrates votent en Caroline du Sud. Pour l'occasion, un débat y a été organisé, et on peut dire que le ton est monté. On est bien loin des politesses convenues de certains débats précédents, cette fois Clinton et Obama ne se font vraiment plus de cadeaux... On a pu assister à plusieurs échanges acerbes entre les deux favoris à l'investiture démocrate.

debat

Ci-dessous, le texte d'un de leurs échanges...

Obama: Une des choses qui s'est produite durant cette campagne, c'est qu'il y a un certain nombre d'affirmations du sénateur Clinton, ainsi que de son mari, qui ne s'en tiennent pas aux faits. Et je pense que ce que les gens recherchent maintenant, c'est quelqu'un qui va résoudre leurs problèmes et ne pas recourir à la même politique typique que l'on a tant vue à Washington. (Applaudissements)
C'est quelque chose que j'entends à travers tout le pays. Et quand le sénateur Clinton dit - ou l'ancien président Clinton - que je n'étais pas opposé à la guerre dès le départ, ou qu'ils affirment que mon opposition à la guerre est un conte de fées, c'est simplement faux. Quand le sénateur ou le président Clinton prétendent que j'ai dit que les républicains avaient une meilleure politique économique depuis 1980, ce n'est pas le cas.
Maintenant, les électeurs n'apprécient pas ce type de dispute. Ils se soucient de qui va vraiment les aider à obtenir une assurance maladie, comment ils vont faire entrer leurs enfants à l'université, et c'est ce type de campagne que j'ai essayé de mener. Je pense que c'est le type de campagne que l'on devrait tous essayer de mener. (Applaudissements)
Clinton: Eh bien, je suis absolument d'accord. Mais je crois vraiment que ce qui compte c'est ce que l'on a fait et ce que l'on dit. Et dès qu'il s'agit de plusieurs problèmes importants dans cette compétition, il est parfois difficile de comprendre ce qu'a dit le sénateur Obama, parce que dès qu'on le confronte à ce sujet, il dit que que ce n'est pas ce qu'il voulait dire.
Le fait est que la semaine dernière, il a dit vraiment aimer les idées des républicains des derniers 10 ou 15 ans, et je peux vous donner la citation exacte. Je pense personnellement qu'ils avaient des idées, mais que c'était de mauvaises idées. C'étaient des idées mauvaises pour l'Amérique. (Applaudissements) Des idées comme la privatisation de la sécurité sociale, comme passer d'un budget équilibré à un déficit. Et quand il s'agit de produire les détails de financement de tous les programmes que nous proposons dans cette campagne, je serais ravie, Barack, d'obtenir cette information, parce que nous l'avons cherchée. Il y a beaucoup d'argent que vous attribuez à l'aide à l'étranger, un programme très valable: il n'y a aucune trace sur votre site internet ou dans vos discours indiquant comment vous le financeriez. (...)
Et je tiens à être très claire à ce sujet: ni ma campagne, ni qui ce soit associé à ma campagne n'a jamais dit que vous n'étiez pas opposé à la guerre en Irak. Car vous vous y êtes opposé: vous avez fait un très bon discours contre la guerre en 2002. Cela n'est pas ce que nous avons critiqué. Le problème c'est que, une année après ce discours, le texte avait disparu de votre site internet. L'année suivante, vous disiez à des journalistes que vous approuviez la manière dont le président Bush menait la guerre. Et l'année d'après, au sénat, vous avez voté à plusieurs reprises pour financer la guerre.
Le journaliste: Très bien.
Clinton: Donc il s'agissait davantage de critiquer la différence entre vos paroles et vos actes. Je pense qu'il est juste que les électeurs réalisent cela. (Applaudissements)
Le journaliste: OK, merci, sénateur. Sénateur, nous sommes un peu hors sujet. Je dois laisse le sénateur Obama répondre, puis le sénateur Edwards, qui va...
Obama: Nous sommes hors sujet, mais...
Le journaliste: Mais allez-y et répondez, et ensuite je voudrais revenir au problème dont nous parlions, les impôts. Mais allez-y.
Obama: Parlons en. Hillary, je serais ravi de vous fournir toutes les informations sur les dépenses que nous prévoyons. Maintenant, parlons de Ronald Reagan. Ce que vous venez de répéter aujourd'hui, c'est que...
Clinton: Barack...
Obama: Attendez, non Hillary, vous venez de parler.
Clinton: Je n'ai rien dit sur Ronald Reagan.
Obama: Vous venez de parler pendant 2 minutes.
Clinton: Vous avez dit deux choses.
Obama: Vous venez de...
Clinton: Vous avez dit admirer Ronald Reagan and vous avez parlé des idées...
Obama: Hillary, désolé. Vous venez de...
Clinton: Je n'ai pas parlé de Reagan.

Obama:
Hillary, nous venons de voir l'enregistrement. Vous venez de dire que je louais les idées républicaines. Ce n'est pas vrai. Ce que j'ai dit, c'est que Ronald Reagan était une figure politique du changement, puisqu'il a réussi à faire voter des démocrates contre leurs propres intérêts économiques et former une majorité pour faire passer ses lois, des lois auxquelles je suis opposé. Parce que, pendant que je travaillais dans ces rues et voyais tous ces gens voir leur emploi partir à l'étranger, vous étiez une avocate d'affaires siégant au conseil d'administration de Walmart! (Applaudissements) 

(...) Maintenant, c'est votre droit de ne pas être d'accord, mais laissez-moi terminer. Hillary, vous avez parlé pendant deux minutes. Laissez-moi terminer. L'ironie, c'est que vous avez loué Ronald Reagan de façon bien plus excessive dans un livre qui vient tout juste d'être publié, de même que Bill Clinton dans le passé. C'est le genre de jeux politiques auxquels nous sommes habitués.
Clinton: Hé, attendez une minute. Attendez une minute. Attendez une minute. Juste une minute.
Le journaliste: Sénateur Edwards, laissez-moi terminer avec eux. Ensuite je m'occupe de vous. Oui?

Clinton: Je veux juste - Je veux juste clarifier les choses. Attendez une minute.
Edwards: Hé, il y a une troisième personne dans ce débat!
Le journaliste: Attendez une minute, sénateur Edwards. Un instant. Il y a eu une accusation précise portée contre le sénateur Clinton, donc elle peut répondre. Ensuite je laisserai parler le sénateur Edwards.
Clinton: Je veux juste m'assurer...
Obama: Allez-y et expliquez ce que vous avez dit à propos de...
Le journaliste: Du calme, nous avons tout le temps. Vous aurez l'occasion d'en parler.
Clinton: Mais on n'en est qu'à l'échauffement, là... (Applaudissements). Je veux juste être claire à ce sujet. (...) Vous avez parlé de Ronald Reagan comme une figure politique du changement. Je n'ai pas mentionné son nom!
Obama: Votre mari l'a fait!
Clinton: Eh bien, c'est moi qui suis là. Et pas lui!
Obama: OK, mais je me demande contre qui je fais campagne, parfois. (Applaudissements)
Clinton: Vous savez, nous avons tout les deux des conjoints très passionés et dévoués qui se battent pour nous. Et j'en suis fière. Mais vous avez aussi dit que ce sont les républicains qui avaient des idées dans les 10 à 15 dernières années.
Obama: Je n'ai pas dit que ces idées étaient bonnes.
Clinton: Eh bien, on peut lire le contexte...
Obama: Je n'ai pas dit que ces idées étaient bonnes!
Clinton: En tout cas, c'est comme cela qu'on pouvait le comprendre. (...) Je réagis juste au fait que, oui ils avaient des idées, mais qu'elles étaient mauvaises.
Obama: Je suis d'accord.
Clinton: Mauvaises pour l'Amérique, et je combattais ces idées pendant que vous exerciez le droit et représentiez votre contributeur, Resco, pour ses affaires frauduleuses de propriétaire de Chicago. (Applaudissements)
Obama: Non, non, non!
Le journaliste: Attendez une seconde, attendez. Le sénateur Edwards a été remarquablement calme pendant cet échange. Et je ne sais pas si vous voulez vous mêler de ça, sénateur Edwards.
Edwards: Ce que je veux dire d'abord, est, y a-t-il trois personnes dans ce débat et non deux?


Allez ici pour voir la vidéo...

Pat - live from Philly


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